Des passants dans la rue, des gens qui se promènent sans aucun but, des familles qui sortent pour aller au parc, des vieillards qui vont au marché : je regarde toutes ces vies, dont je ne connais que quelques instants et dont je ne vais peut être pas connaître plus. On ne sait jamais si on va rencontrer une deuxième fois quelqu’un, on ne sait jamais s’il va nous poser une question ou s’il va nous parler ou si de quelque façon on va interagir un jour ou un autre.

Ca me rappelle un chapitre extraordinaire d’Ulysse de Joyce, avec Bloom qui rencontrait dans la rue plusieurs personnages qu’il ne connaissait pas, l’écrivain suivait ensuite leur histoire, il arrivait à voir ce que Bloom ne pouvait pas, la suite des vies des passants qu’on ne revoit plus. Les rochers errants !